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15 juillet, par Elodie

Je suis rentrée dimanche d'IMMERSION, la retraite annuelle d'Ecstatic Temple. C'était la 3e édition - 4 jours, 51 personnes, 7 facilitateurices, des ateliers, des rituels, de la danse, un feu qui brûlé toute une nuit, une nuit blanche pour certain.e.s d'etre nous. IMMERSION c'est aussi des repas préparés ensemble, des moments de jeu et création spontanée (on a même un emblème, le flamand rose), c'est des émotions en masse, des rires, des larmes, c'est du temps en connexion avec la nature et les éléments, des moments avec soi, avec les autres. 


Et les ingrédients principaux : de l'amour, du care, de l'authenticité. 

Care, et coeur, en français ça se ressemblerait presque. Et alors que j'écris ces mots - ces mots qui disent tellement peu comparativement à ce qui est réellement, à l'espace qui existe, simplement - j'ai les larmes aux yeux - encore. 

Des larmes pour la joie, la tendresse, l'amour, la fierté pour ce que cette communauté est devenue.

C'est ça ma vie ! 

J'ai pas arrêté de répéter. 

Ça, et ma gratitude.

Cet année, Ecstatic Temple aura 7 ans. 7 ans que j'ai été invité.e à faciliter malgré moi mon premier mini "Temple", 7 ans que ce nom est apparu dans mon esprit, 7 ans que cette communauté se construit à travers pandémie, burn out, séparations, contractions et expansions. 



Ecstatic Temple est né.e d'un rêve, une vision. 

La retraite IMMERSION aussi. 

Le rêve d'être ensemble, de faire partie. D'être en interconnexion, d'un endroit où on peut être soi-même et se (re)rencontrer. Un espace de co-création, de jeu, de joie, d'émerveillement, de guérison. J'ai rêvé d'un temps où on pourrait être nu.e.s en nature, faire l'amour de toutes les manières avec la vie et les autres, sans avoir à se cacher, de mélanger les mondes et les gens, de l'ordinaire et du non-ordinaire. J'ai rêvé de chanter ensemble, de feu qui brûle toute la nuit, de manger de la viande avec les doigts, de transmettre des enseignements sans dogmatisme et de s'éveiller par le corps et l'expérience. J'ai rêvé d'une communauté où on peut dire "non", "je t'aime", "j'ai mal" et "j'ai envie" et être accueilli.e pleinement. 

Un espace pour défaire la honte et les blessures de notre histoire et du collectif. 

Un espace pour connecter, collaborer, communier. 



Je voyage beaucoup chaque année pour aller me former, m'inspirer, me rencontrer - que ce soit des voyages physiques ou intérieurs. 

Depuis plusieurs années, j'ai aussi un groupe d'ami.e.s de coeur que j'appelle "Tribe" avec qui j'ai vécu des expériences incroyables. 

Et aujourd'hui, je suis inspirée par la communauté du Temple. 



Je regarde ce bébé grandir et se définir par lui-même. Enfin, Ecstatic Temple ce n'est plus moi, c'est nous. Le "prendre soin", la créativité et la capacité de naviguer la variété d'espaces et d'expériences dont j'ai témoigné en fin de semaine sont des marques de maturité profondes d'une communauté - et ce bien au delà des containers que nous, facilitateurices, créons pour les participant.e.s. 



Et j'utilise encore ces dénominations, mais ce que je comprends de plus en plus, c'est le nécessité de ne pas créer de séparation trop marquée - quel que soit notre rôle, nous sommes tou.te.s parties intégrante du collectif, une pièce de la co-création. 



Il ya 7 ans j'ai créé des évènements, des expériences, des cadres et contenants pour s'explorer. 

Aujourd'hui, Ecstatic Temple est définitivement plus qu'un lieu, plus qu'un cadre, plus que des ateliers, plus qu'une OBNL avec son équipe - c'est un organisme complexe et cohérent, une communauté vivante et vibrante, qui grandit par elle-même, se tient, se contient - et dont je fais partie.



Directrice générale, prêtresse, leader, architecte, cheffe d'orchestre, tisseuse de toile et d'expériences. - quelles que soient les étiquettes que je porte, elle ne tiennent que si d'autres me font confiance pour les incarner.



Ce matin, je me réveille plein de fierté, d'humilité et de révérence pour la sagesse du collectif et de chacun.e de celleux qui ont choisi de prendre part à cette expérience et de vivre ce rêve.

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Je vous aime.





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Évènements publics, groupe privé, évènements réservés… pourquoi je ne peux pas faire tout, tout de suite ? (même si j’en ai vraiment envie)